Les petits planteurs réclament des tracteurs à un prix subventionné

Pas de répit pour les petits planteurs de légumes. Après les grosses averses, ce sont maintenant les mauvaises herbes qui envahissent leurs plantations. Leur porte-parole, Kreepalloo Sunghoon, réitère son appel aux autorités pour qu’ils bénéficient de tracteurs à un prix subventionné afin qu’ils puissent labourer leurs terres.

Le secrétaire et porte-parole de la Small Planters Association, explique qu’une majorité de petits planteurs ont perdu tout le capital qu’ils ont investi dans leurs plantations. « Leurs pertes sont énormes en termes de légumes, comme le chou et les fines herbes, qui ont été affectés. En outre, leurs plantules, semences et fertilisants ont été emportés par les eaux pluviales. Maintenant, ce sont les mauvaises herbes qui envahissent leurs plantations », déplore-t-il. 

Il laisse entendre que, faute de ressources financières, ils mettront longtemps avant de pouvoir relancer leurs productions, à moins qu’ils bénéficient d’un soutien des autorités. L’une de leurs demandes est de pouvoir louer des tracteurs avec une subvention de 50 % pour préparer leurs terres en vue de relancer leurs activités. À cet effet, il propose que le gouvernement négocie avec le secteur privé, dont l’industrie sucrière, pour avoir suffisamment de tracteurs à mettre à leurs dispositions. 

Prix élevés des légumes 

Par ailleurs, il craint que les consommateurs devront attendre longtemps avant de pouvoir acheter à nouveau des légumes à bas-prix. Toutefois, les prix du chouchou et des lalos pourraient rester très élevés en raison d’une nette baisse de production. « Les superficies de plantation de ces deux produits s’amenuisent de plus en plus. Dans certains endroits, la culture de chouchoux a été enlevée au profit de projets de construction. Dans d’autres, les planteurs ont réduit considérablement leurs productions. Il en est de même pour les lalos, sans compter que le peu de production qui reste est affectée par des parasites », fait-il ressortir. 

De plus, il souligne qu’année après année, la superficie de plantation des petits planteurs, ne cesse de se réduire. Ainsi, il soutient que le manque de légumes se fera de plus en plus sentir sur le marché. « Je ne cesse de tirer la sonnette d’alarme à ce sujet et j’ai l’impression que personne ne m’écoute. Le réveil sera brutal », prévient-il. Il explique cette situation par le vieillissement des planteurs et l’absence de relève, le manque de main-d’œuvre et les prix élevés des intrants, entre autres. 

Prix des légumes pratiqués mercredi