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Loi contre l’enrichissement illicite - Bérenger à Bhadain: «Vous ne connaissez pas votre Constitution»

Roshi Bhadain et Paul Bérenger ont ouvert les débats sur le Good Governance and Integrity Reporting Bill. Au coeur de leur intervention : le mode de nomination. Les débats sur le Good Governance and Integrity Reporting (GGIR) Bill ont pris des allures de leçons sur la Constitution mercredi. La raison : le profond désaccord entre le ministre de la Bonne gouvernance et le leader de l’opposition sur le mode de nomination du directeur de l’Integrity Reporting Services Agency et le président de l’Integrity Reporting Board. Pour Roshi Bhadain, « il est normal » que le Premier ministre « ait le pouvoir de nomination » pour un poste qui n’est pas constitutionnel. Argument que Bérenger a réfuté, avec des exemples à l’appui.
Roshi Bhadain a exposé sa thèse concernant les nombreuses nominations faites par le Premier ministre après avoir consulté le leader de l’opposition. Il s’agirait, selon sa théorie, d’empêcher qu’un Premier ministre d’une communauté ne choisisse que des gens du même groupe ethnique que lui. Ce qui ne serait, selon lui, qu’un « semblant de transparence ». À quoi Paul Bérenger a répondu sur-le-champ : « Non ! » Et Roshi Bhadain d’ajouter : « C’est mon opinion ». Les échanges entre les deux hommes se sont poursuivis durant tout le discours du ministre. Par exemple, Roshi Bhadain a indiqué que, « dans la nature de notre Constitution, tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains du Premier ministre ». Et Paul Bérenger de lancer : « C’est pourquoi nous avons tenté de changer cela pendant des années ! »

Phrase du jour

[blockquote]Roshi Bhadain: « I actually like it when they say ‘la loi Bhadain’! »[/blockquote]
Le ministre des Services financiers a également rappelé que l’article 113 de la Constitution fait provision pour qu’un régime nouvellement installé « se débarrasse » des nominés politiques du régime précédent pour les remplacer par les siens. Ce qui renforce, selon lui, les pouvoirs du Premier ministre. Un argument a toutefois fait sortir Paul Bérenger de ses gonds. Arguant que le mode de nomination avait été amendé pour apaiser les craintes, Roshi Bhadain a fait une comparaison avec la nomination du chef juge. « Le chef juge est nommé par le Président sur recommandation du Premier ministre… »

Lesson

Paul Bérenger s’est alors s’emporté : « Non, vous ne connaissez pas votre Constitution! » Le leader du MMM profitera, lors de son discours, qui suivait celui de Roshi Bhadain, pour mettre les points sur les i. « Le ministre ne sait même pas qui nomme le chef juge ! C’est le Président qui le fait, après consultation avec le Premier ministre [...] Vous ne connaissez même pas la différence! » Paul Bérenger a souligné que c’est effectivement le président de la République qui nomme le chef juge et non le Premier ministre. Il a ensuite critiqué l’interprétation de la Constitution par Roshi Bhadain, la qualifiant de « constitutionnal rubbish ». « Depuis que nous avons accédé au statut de République, le nombre de cas où le Président procède à des nominations ne cesse d’augmenter », a-t-il déclaré, citant les membres du board de la Public Service Commission et le commissaire électoral. « Ce sont des postes constitutionnels », a alors répliqué Roshi Bhadain. À quoi Paul Bérenger a répondu brutalement : « Let me teach him a lesson! » Et de souligner que l’Ombudsperson for children, également nommée par le Président, n’est pas un poste constitutionnel. Il a insisté pour que ce soit le Président qui nomme le directeur de l’Integrity Reporting Services Agency et le président de l’Integrity Reporting Board, après consultation avec le Premier ministre et le leader de l’opposition. Autre contentieux entre Paul Bérenger et Roshi Bhadain : la possibilité d’utiliser la future agence comme outil de persécution. Si le ministre a affirmé qu’il ne voyait pas comment ce serait faisable, Paul Bérenger a rappelé qu’il était toujours possible de démarrer une enquête sur quelqu’un et de fuiter l’information à la presse pour détruire la réputation de cette personne, même si l’enquête n’aboutit pas.

Ils ont dit

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/div> Kavi Ramano: « Le seuil de Rs 10 millions est une manoeuvre purement politicienne pour rallier le soutien de la population pou kass lerin kapitalis. D’où le soutien surprenant de Rezistans ek Alternativ ».
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Buisson Léopold: « Pour promouvoir la transparence, le financement des partis politiques doit être plus formel et transparent ».
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Ritesh Ramful: « Il n’y a aucune justification à ce projet de loi, car il existe d’autres législations qui combattent la corruption et l’enrichissement illicite. Il suffit de les renforcer si on veut obtenir de meilleurs résultats dans la lutte contre la corruption ».
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Joe Lesjongard: « La bonne gouvernance n’est qu’un concept, qui ne réglera pas tous nos problèmes, alors que l’intégrité est un système, voire un comportement que chacun doit faire sien ».
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Rughoobur et Selvon félicitent Bhadain

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[padding-p-1 custom_class=""][/padding-p-1] Les députés Sudesh Rughoobur et Danielle Selvon, qui n’avaient pas caché leur oppossition au Good Governance and Integrity Reporting Bill, ont tous deux exprimé leur satisfaction quant aux amendements proposés au projet de loi par le ministre Bhadain. Intervenant lors des débats à l’Assemblée nationale, Sudesh Rughoobur s’est félicité de l’unanimité que ce projet de loi a suscitée dans le pays quant à la nécessité de combattre la corruption par tous les moyens. Même l’opposition est d’accord avec le gouvernement sur le principe, dit-il, seuls diffèrent les moyens à utiliser pour y parvenir. Le député MSM souhaite que les institutions comme l’Icac, la MRA et la Financial Intelligence Unit soient renforcées afin que l’Integrity Reporting Services Agency ait à traiter le moins de cas possible. Danielle Selvon trouve, pour sa part, que les amendements proposés par le ministre Bhadain apporteront des changements tant dans la forme que dans le fond du projet de loi. Ces amendements, dit-elle, sont venus lui donner raison d’avoir pris position contre le projet de loi dans sa forme initiale. Elle reconnaît que des pays européens, berceaux de la démocratie, ont adopté le même type de loi pour combattre la corruption et qu’il est nécessaire que la charge de la preuve soit apportée par un suspect dans certaines circonstances spécifiques telle que la possession de biens mal acquis.
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