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Maisons endommagées par Batsirai : des années de sacrifices qui s’envolent 

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Batsirai a causé beaucoup de dégâts dans l’île. Pour certains, c’est le désespoir après le passage du cyclone. Ils ont perdu leur maison ou une partie de leur modeste demeure. C’est en larmes qu’ils expriment leur tristesse. 

Assise dans un coin du centre communautaire de Bassin, à Quatre-Bornes, Ornella fait mine d’aller bien. Elle essaie cependant de refouler toutes les larmes qui lui viennent aux yeux. Pas question de se montrer faible, de pleurer devant les enfants et de les inquiéter. Pour cette mère de famille, qui a habité 27 ans dans la même maison, c’est la première fois qu’elle doit dormir dans un abri pour les sinistrés.

Pendant qu’elle est assise à réfléchir sur toutes ces années, ses deux enfants jouent. L’aînée a 12 ans, le benjamin, un an et demi. Ils ne comprennent pas encore ce qui se passe. Pour eux, c’est une nouvelle aventure. Leur mère ne sait pas comment ils vont passer la nuit dans le centre, si le bébé va dormir. Bref, elle tente de ne pas y penser. 

Hier soir, l'arbre tombé se trouvait toujours sur la maison.
Hier soir, l'arbre tombé se trouvait toujours sur la maison. 

C’est le mercredi 2 février qu’a eu lieu le drame. La maison d’Ornella est située à Résidence-Bassin, Quatre-Bornes. La jeune femme n’y était pas ce jour. « J’étais chez ma mère avec mes enfants car ma sœur était malade et je suis restée chez elle. Mon époux était seul à la maison. » Les vents violents du cyclone Batsirai ont fait s’effondrer un énorme arbre situé dans la cour. « L’arbre est tombé sur la maison et l’a endommagée. Elle tient à peine debout et à tout moment, elle peut complètement s’écrouler », raconte Ornella. La nouvelle est parvenue jusqu’à elle mais elle ne pouvait par venir constater les dégâts tant que l’alerte 4 n’était pas levée. 

À son arrivée sur place, jeudi matin, elle fond en larmes. « C’est dur d’expliquer ce que l’on peut ressentir à ce moment-là. Pour certains, ce n’est qu’une bicoque en tôle, mais pour nous, c’est toute notre vie. Ce sont des années de sacrifices, des petites choses que nous avons achetées petit à petit pour que notre maison soit le plus confortable possible, même s’il n’y a qu’une seule pièce.  Kan monn trouv mo lakaz anba koumsa, monn santi mwa feb net. Ziska zordi mo ankor krwar se enn kosmar e ki dime kan mo pou leve mo lakaz pou la.»

La mère de famille explique qu’elle n’a pas encore pu récupérer grand-chose dans la maison. « Il est encore difficile d’aller chercher nos effets personnels. C’est dangereux car la maison peut céder entièrement. » Elle s’inquiète aussi pour la rentrée scolaire de sa fille. « J’ai pu avoir les uniformes mais le sac et le matériel scolaire sont remplis d’eau. De plus, comment faire sans maison ? Combien de temps les autorités nous autoriseront à rester dans le centre et comment les enfants vont-ils pouvoir reprendre l’école dans ces conditions ? », se demande-t-elle. 

Pour le moment, Ornella reste au centre d’accueil et lance un appel pour obtenir des couches, du lait et des provisions principalement pour les enfants. 

Cascavelle : Cri de cœur de Nicolas Legentil 

Même si sa maison a tenu bon, elle coule comme une passoire. Tout ce qu’il y avait dedans est très abîmé. Nicolas Legentil est surtout triste d’avoir perdu le peu de nourriture qu’il avait dans la maison et lance un appel en ce sens. 

Rose-Hill : Solidarité autour de la famille Rabaye 

Maisons endommagées par Batsirai

Malgré ses peines, la famille Rabaye de Rose-Hill est soulagée par tout le soutien qu’elle a obtenu après que sa maison a été endommagée par le cyclone. À ce jour, elle a reçu plusieurs dons de nourriture et de matériel scolaire. Le plus important maintenant, est d’avoir une autre maison. 

Maisons endommagées par BatsiraiGlen-Park : Aurélie et ses enfants contraints de vivre les pieds dans l’eau

Des internautes ont lancé un appel pour venir en aide à Aurèlie et ses trois enfants, dans les environs de Glen-Park, à Vacoas. Leur maison a été inondée et malgré les dégâts causés par Batsirai, ils n’ont pas d’autre choix que d’y rester. À Bambous, Kavita appelle également à l’aide. Sa demeure est inondée et tous ses biens sont endommagés. 

 


La famille Jolicoeur.
La famille Jolicoeur.

Curepipe : La famille Jolicoeur hébergée au centre de Sainte-Hélène 

Ils sont extrêmement reconnaissants au père Mongelard et à son équipe pour l’hospitalité qui leur a été offerte. Cette famille de deux enfants habitait depuis deux ans dans une maisonnette en tôle à Malherbe, Curepipe. Gordon Jolicoeur raconte qu’il a essayé de consolider la maison en vain. « J’ai fait de mon mieux. Je suis même allé emprunter un prélat pour le mettre sur la maison afin d’empêcher que trop de pluie n’entre à l’intérieur. Cependant, cela n’a pas servi en grand-chose. » 

Alors que la police évacuait les familles vers les centres de refuge, le père Mongelard a proposé d’accueillir quelques personnes. « Mon enfant était malade et avait été admis à l’hôpital pour des problèmes à l’estomac. Selon les médecins, c’est justement dû au froid. Quand le père Mongelard l’a appris, il s’est opposé à ce qu’on aille dans le centre. Plusieurs paroissiens nous ont apporté leur aide. » 

Gordon explique que cela fait un bon bout de temps qu’il fait des démarches pour obtenir une maison de la NHDC. « On me dit que mon dossier est perdu. Je ne suis pas d’accord de devoir recommencer les procédures une nouvelle fois. » Cet homme travaille dans une entreprise de construction et fait tout son possible pour prendre soin des siens. « Me ki mo pou dir ou ? San enn lakaz, ki progre nou pou resi fer dan nou lavi. » 

Résidence-La-Cure : Joana veut sauver sa maison 

Maisons endommagées par Batsirai

Pour le moment, son objectif principal est de sauver sa maison. Un gros arbre s’est effondré dessus mais elle peut encore être réparée. Joanna a donc lancé un appel sur les réseaux sociaux pour obtenir de l’aide.  

 

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