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Marday Armoogum : L’ex-prisonnier qui chante pour éviter aux jeunes son sort

Il lance un appel au financement participatif à travers Small Step Matters.

Bam (Marday Armoogum) a fait le va-et-vient en prison pendant trente-sept ans. Il a une vie plus stable depuis deux ans. Et il souhaite passer des messages aux jeunes à travers des chansons. Il fait appel à la générosité des Mauriciens à travers un crowdfunding pour lancer son album : « Separation fami ».

Marday Armoogum, 55 ans, a l’impression d’avoir perdu trente-sept ans de sa vie. Ce dépendant de la drogue a été arrêté à plusieurs reprises pour vols. La dernière peine d’emprisonnement qu’il a purgée a duré cinq ans. Il a été libéré en janvier 2020. Il est peintre et dit qu’il veut une nouvelle vie.

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« Je ne souhaite pas que ma vie redevienne comme elle était auparavant. Ma femme m’a quitté, mes parents sont décédés, ma fille aura bientôt 31 ans et je ne la vois pas. J’ai réalisé que ma vie d’avant m’a apporté que des problèmes. J’étais dépendant de la drogue depuis l’âge de 18 ans. Ce qui m’a fait faire beaucoup de bêtises. Grâce à Dieu, à la foi, à la prière et à la volonté, j’ai réussi à sortir de l’enfer de la drogue », explique Marday Armoogum (Bam).

Il raconte qu’il se réveillait tous les jours avec l’objectif de trouver de l’argent pour s’acheter de la drogue. 

« Quand j’étais sous l’influence de la drogue, j’ai fait des choses que je regrette aujourd’hui. Je vivais dans la peur et la police était à mes trousses. Aujourd’hui, j’ai l’esprit en paix. Je me suis débarrassé d’un fardeau. » 

Pendant son incarcération, c’est dans la musique qu’il a trouvé refuge. Il participait aux activités musicales pour la fête de la musique et les célébrations du Nouvel An, entre autres. Il faisait partie de l’école de musique de la prison. 

« J’ai toujours aimé chanter et je jouais de la guitare. Mais jamais de manière professionnelle. En prison, je me suis davantage rapproché de la musique. Les détenus pouvaient s’identifier à mes chansons. Un membre de l’administration pénitentiaire et les détenus m’ont encouragé à lancer un album. Et quand j’ai réalisé que de plus en plus de jeunes étaient en prison, je me suis dit qu’il fallait que je le fasse pour eux », confie-t-il.

Il a écrit huit morceaux qui parlent de ses expériences, de celles des autres et de l’amour. Il souhaite en faire un album : « Separation fami ».

« J’ai 55 ans et la popularité n’est pas ma priorité. Je souhaite aider les jeunes qui sont en prison. Je ne souhaite pas qu’ils aient une vie comme la mienne. À travers cet album, je veux leur apporter de l’espoir et leur dire qu’il est possible de sortir de cette situation. »

L’album est presque prêt, toutefois, faute de moyens, il n’arrive pas à le lancer. Il fait ainsi appel au financement participatif à travers la plateforme Small Step Matters. Il est épaulé dans sa démarche par Meraki Art Tribe.

 

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