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Metro Express : Me Kaviraj Bokhoree en grève de la faim si…

L’avoué Kaviraj Bokhoree lance un ultimatum au gouvernement après que la demande d’injonction des frères Moorar (voir hors-texte) ait été rejetée par la Cour suprême. Il envisage d’entamer une grève de la faim illimitée si une compensation décente n’est pas offerte aux victimes du Metro Express.

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Cette décision de l’avoué Kaviraj Bokhoree est motivée par les difficultés auxquelles font face les frères Moorar à Résidence Barkly, mais surtout par le drame qui a frappé la famille Gafoor, également à Résidence Barkly. Cette famille avait retenu ses services pour contester la démolition de certaines structures chez elle.

Or, les Gafoor ont dû retirer leur demande d’injonction après qu’un membre de leur famille ait été victime d’une attaque cérébrale. « C’est un drame qui a frappé la famille Gafoor. L’épouse de mon client Serge Gafoor est aujourd’hui partiellement paralysée, car elle a été victime d’une thrombose. La pression a été trop intense. Je vais tout faire pour que cela ne se reproduise plus », dit l’avoué.

Me Kaviraj Bokhoree explique que, d’ailleurs, les constructions illégales et les empiètements ont été faits au vu et au su de tout le monde, y compris des autorités qui réclament la démolition de ces structures.

Il demande au gouvernement de tenir parole et de trouver une solution à l’amiable au plus tard le mercredi 27 septembre 2017. Si la situation ne se décante pas, Me Kaviraj Bokhoree se dit prêt à faire une grève de la faim illimitée au Jardin de la Compagnie à partir de 14 heures, ce jour-là.

Pour sa part, Sharma Moorar qui, avec ses deux frères Atmanand et Vipin, habitent à Résidence Barkly, reconnaît que la bataille a été lourde et stressante. Mais il dit n’être nullement déçu par l’issue de l’action commune en Cour suprême, car tout est encore possible. Il aurait souhaité que ce litige prenne fin avec une solution à l’amiable.

Quant à Nooreyajam Rujubali, il dit attendre toujours une offre formelle des autorités après que la Cour a ordonné la démolition de sa maison. « Contrairement à ce qui se dit actuellement, je n’ai pas reçu une compensation de Rs 3,5 millions. Au fait, je n’ai pas eu la moindre roupie du gouvernement », déplore-t-il. Il fera appel  de la décision de la juge Rita Teelock, ce vendredi 22 septembre, si aucune offre ne lui est faite.

La demande d’injonction des Moorar rejetée

Les frères Moorar ont perdu la bataille qu’ils avaient initiée contre le ministère des Infrastructures publiques et celui du Logement et des Terres. Ils contestaient la démolition d’une partie de leur maison érigée sur des terres de l’État à Résidence Barkly. Ils avaient été sommés d’évacuer ce terrain pour faire de la place au tracé du Metro Express, vu qu’ils n’avaient pas de bail. Ils avaient déposé une demande d’injonction dans laquelle ils demandent le statu quo, vu que la démolition de certaines structures de leurs maisons met en péril leur sécurité. Le mercredi 20 septembre, la juge Rita Teelock, siégeant en référé, a rejeté leur demande. Elle a toutefois indiqué que les frères Moorar peuvent entrer une action au civil pour réclamer des dommages, si jamais ils estiment avoir subi un quelconque préjudice.

 

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