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À Plaine-Magnien : une pharmacie pointée du doigt pour vente de stupéfiants

Kader Ochootoya Kader Ochootoya, travailleur social, milite contre la drogue.

La lutte contre le trafic de drogue prend une nouvelle tournure dans le Sud. Des travailleurs sociaux effectuent des descentes dans les pharmacies soupçonnées de vendre des psychotropes sans prescription. La scène, qui s’est déroulée mardi, a été filmée. La vidéo postée sur Facebook a été vue plus de 60 000 fois.

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«Le gérant de cette pharmacie, interrogé à ce sujet, nie les allégations selon lesquelles des médicaments psychotropes seraient vendus sans ordonnance par sa pharmacie. De fait, une fois que nous ayons obtenu des renseignements, nous nous rendons sur place », explique Kader Ochootoya, 55 ans, travailleur social et animateur du mouvement "Aide to prochain pour le plaisir de Dieu".

Une fois sur le lieu, le quinquagénaire n'a pas mâché ses mots à l'égard du gérant. « Nou a pé sipliyé zott arrete vende sa ban zafer la, sa bane meksine la apé touye zenfant dimoune », lui a-t-il dit. Il a ensuite brandi des médicaments soupçonnés d’être des stupéfiants aux policiers.

Mardi, Kader Ochootoya aurait surpris un jeune quittant la pharmacie. « J'ai fouillé ce jeune et j'ai découvert ces produits illicites qu'il venait d'acheter dans la pharmacie.» Le travailleur social a exprimé son mécontentement au gérant et a aussitôt alerté la police. « Nous agissons dans la légalité, nous menons une campagne de dénonciation, ensuite nous laissons la police faire son travail ».

« Cette découverte de la vente de produits stupéfiants par cette pharmacie n’est que l’arbre qui cache la forêt. Des pharmacies de Mahébourg, Rose-Belle, Camp Diable, L'Escalier, New Grove, sont engagées dans cette activité. L'an dernier, nous avons manifesté devant ces commerces. L’heure est grave concernant la situation de la drogue dans le Sud. Cela provoque des crises au sein des familles : les toxicomanes commettent des vols pour trouver de quoi acheter leurs doses », déplore-t-il.

L’engagement de Kader Ochootoya s’explique par le fait qu’il est lui-même père d’un enfant toxicomane. « Mone vive sa l’enfer de la drogue-la et so conséquence. Mone soufer ensam, tout maladie gagné avec ça, tension monté, diabète et dépression », confie-t-il.

Le gérant de la pharmacie : «Il ne s'agit pas de drogue»

Interrogé par Le Defi Media Group, le gérant de pharmacie de Plaine-Magnien nie que son officine vend des produits stupéfiants. « Ce n’est pas de la drogue, ce sont des produits contraceptifs et autres stimulants sexuels.»

 

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