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Pré-campagne électorale : les jeunes de l’opposition donnent de la voix et réclament des réformes

Anishta Babooram, Fadil Mollabux et Miven Tirvengadum

« Comment les jeunes politiciens abordent-ils la période préélectorale ? » C’était le thème de l’émission « Au cœur de l’info », animée ce mardi par Elodie Domun. 

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Anishta Babooram, enseignante et membre exécutif du Parti travailliste (PTr), pense que le scénario des prochaines élections générales, prévues en 2024, sera différent de celui du précédent scrutin législatif. « Il y aura beaucoup de sang neuf cette fois-ci, ainsi que beaucoup de nouveautés, que ce soit en termes de réformes, d’amendements [à des lois] et de projets de société que l’alliance de l’opposition souhaite apporter », dit-elle. Anishta Babooram fait d’ailleurs ressortir que le PTr a renouvelé ses instances en 2022 en faisant davantage de place aux jeunes. « Sur les 400 membres exécutifs, la moitié, soit 200, sont des nouveaux. Et 120 sont des jeunes », précise-t-elle. 

Miven Tirvengadum, secrétaire général du Reform Party, soutient que les jeunes attendent avant tout un changement dans la gouvernance. « Le Reform Party a vu le jour car il y a une attente de la population pour du sang neuf (…). La jeunesse se retrouve aujourd’hui dans notre parti, dans nos 80 reformes et un leadership jeune incarné par Roshi Bhadain. »

Fadil Mollabux, trésorier de Linion Pep Morisien (LPM), souligne, pour sa part, qu’avoir de nombreux jeunes en son sein n’est pas forcément une formule gagnante. « Nous l’avons vu en 2019. Il y a eu beaucoup de sang neuf mais il ne représentait pas la fraternité mauricienne et cette transparence recherchée par la population. Oui, il faut du sang neuf mais il faut surtout quelqu’un qui s’engage à travailler pour le pays. À LMP, nous misons à la fois sur la jeunesse et l’expérience pour une île Maurice meilleure. »  

Préoccupations

Les préoccupations de la jeunesse ont aussi été abordées par les invités. Fadil Mollabux cite notamment le « manque de transparence » dans la façon de gouverner et le « manque de perspectives de carrière » à Maurice. « Si je me lance dans des études menant à une licence, je ne suis pas sûr de décrocher un emploi dans ma filière une fois mes études terminées », fait observer le jeune politicien. C’est pourquoi, poursuit-il, la formation LPM-RM prévoit la création de nouveaux secteurs de l’économie. « Une de nos priorités est la création d’emploi dans des secteurs émergents », dit-il. 

Quant à Anishta Babooram, elle considère que le « népotisme » constitue une source d’inquiétude pour les jeunes Mauriciens. « Certains diront qu’il a toujours fallu un ‘backing’ pour obtenir un emploi, mais aujourd’hui c’est pire », estime-t-elle. La corruption et la drogue sont d’autres sujets de préoccupation pour les jeunes, selon elle.

 

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