Faits Divers

Règlement de comptes mortel pour Vinay Jugroop - Oumadevi : la souffrance d’une mère meurtrie

Oumadevi Oumadevi avait dit à son fils Vinay d’aller dormir et de ne pas se bagarrer avec personne. Vinay Jugroop (en médaillon) a reçu un coup de rondin à la tête.

Oumadevi, 58 ans, est une mère effondrée. Son fils Vinay Jugroop, 38 ans, n’a pas survécu à une terrible agression survenue le dimanche 15 avril à Petit-Raffray, Goodlands. Le drame s’est produit en face de la demeure de la victime. Celui-ci n’a pu se défendre face à deux voisins, Kiran Foolchand, 30 ans, et son neveu Yudish, 18 ans.

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Assise sur une chaise dans la demeure familiale à EDC Road, Petit-Raffray, Oumadevi est entourée de ses fils. Les larmes aux yeux, elle arrive difficilement à concevoir la perte tragique d’un de ses fils, en l’occurrence Vinay. « Li ti enn bon garson. Li pa gagn mem problem ek personn. Ki fer zot inn bizin tir so lavi koumsa », lâche-t-elle. Vinay a grandi dans cette localité où tout le monde se connaît. Depuis de nombreuses années, avec ses proches, ils fréquentent les Foolchand, qui habitent une dizaine de mètres plus loin.

« Zot abitie bwar ensam », explique un oncle de la victime. Cependant, il est arrivé qu’en quelques occasions, les beuveries se soient mal terminées. « Zot lager ant zot mem », ajoute l’oncle. Kevin, un des frères de la victime, raconte qu’il y a quelques mois de cela, « un des frères Foolchand est venu à la maison torse nu. Mon frère Vinay a trouvé que ce comportement était inapproprié. Il lui a alors demandé de se couvrir avant de venir dans notre cour, car il y a des dames qui y résident. La situation a dégénéré. Linn komans lager ek mo frer. Linn gagn bate », relate-t-il.

Chapitre clos

Cependant, plusieurs jours plus tard, aux dires de Kevin, cette personne est venue pour demander à Vinay de l’excuser. « Linn vinn get mo frer pou demann li exkiz pou so komportman. Tou lede ti may zot kamarad », poursuit-il. Pour la famille Jugroop, ce chapitre était clos. Toutefois, contre toute attente, la seconde manche s’est jouée dimanche.

« Kouma lekol ti pe rantre lindi, monn pran bann zanfan, nou finn al lamer. Vinay ti tousel lakaz. Monn dir li pa al rod lager. Monn dir li al dormi impe », se souvient Oumadevi, loin de se douter que c’était la dernière fois qu’elle parlait à son fils.

C’est en revenant à la maison vers 17 heures qu’elle a appris la terrible nouvelle. « Kouma monn vini, mo lot garson inn dir mwa kot Vinay. Monn dir li mo pa kone. Lerla linn dir mwa ki li dan ICU lopital. Kouma monn tann sa, monn tom san konesans », pleure-t-elle. La dame s’est précipitée au chevet de son fils admis aux soins intensifs. Son état était jugé sérieux.

Selon Oumadevi, les responsables de l’agression de son fils sont venus chez eux dimanche soir. « Ils cherchaient après un autre fils. Monn dir zot kifer zot inn bizin bat mo garson Vinay koumsa. Zot inn ale », raconte-t-elle. Vinay, ayant été placé sous respiration artificielle, la famille de la victime gardait peu d’espoir de le voir se remettre sur pied. « Il était déjà condamné », pleure Kevin. Puis, mercredi après-midi, la nouvelle est tombée. Vinay a rendu son dernier soupir.

Les proches de la victime sont révoltés par ce drame. « Nous demandons à la police d’agir vite pour que ces personnes ne s’en sortent pas impunément. » Les funérailles de Vinay Jugroop ont eu lieu jeudi.

Récit de l’agression

C’est vers 10 h 30 le dimanche 15 avril que le drame s’est joué. Vinay Jugroop était devant sa porte lorsqu’une bagarre a éclaté avec Kiran Foolchand, 30 ans, un récidiviste de la localité, et son neveu Yudish, 18 ans. Les deux hommes ont agressé la victime en lui assenant un coup de rondin sur le crâne, avant de prendre la fuite. Les cousins de Vinay, qui ont tenté d’intervenir, ont également été blessés. Dans le sillage de l’enquête, les suspects ont été arrêtés. Ils sont passés aux aveux et ont affirmé que c’est la victime qui les avait provoqués avec le rondin. Ils ont soutenu à la police qu’ils se sont défendus. L’autopsie a attribué la mort de la victime à une fracture du crâne. Après le décès de Vinay Jugroop, l’enquête a été confiée à la CID de Goodlands. Oncle et neveu, qui sont tous deux désormais inculpés de meurtre, devront participer à une reconstitution des faits dans les jours à venir.

 

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