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Structures de Safe City sur des terrains privés : des proprios demandent au CP d’enlever ses caméras

safe city Il faudra 4 000 caméras pour le projet Safe City.

Le projet Safe City envahit des propriétés privées. Des structures – pylônes et caméras – ont été installées sur des terrains privés sans l’autorisation des propriétaires. Ils sont une vingtaine à demander au Commissaire de police d’enlever ces caméras et de libérer leurs propriétés.

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Ces contestations sont une des raisons de la cause du retard dans la livraison des 4 000 caméras du projet Safe City. Les protestataires sont mécontents du fait que le projet utilise une partie de leur terrain sans leur aval. Les policiers chargés du projet doivent localiser d’autres emplacements pour placer les caméras de surveillance.

Le bureau du commissaire de police a reçu une vingtaine de correspondances contestant l’installation de ces pylônes et caméras. Les communications ont été adressées au département responsable du projet et des dispositions ont été prises pour enlever les équipements des terrains des contestataires.Ces derniers devront s’acquitter des frais de désassemblage. Mauritius Telecom, qui a décroché le contrat, travaille sur un montant que les autorités devront demander aux citoyens qui réclament leurs terrains.

Un haut gradé responsable du projet confie, sous le couvert de l’anonymat, que les contestataires ont évoqué diverses raisons pour justifier leur mécontentement. Si certains avancent que ces structures vont gêner les projets d’agrandissement de leurs maisons, d’autres affirment que les pylônes seront encombrants. Pour d’autres encore, le positionnement des caméras porte atteinte à leur espace privé. Certains réclament une compensation de l’État pour l’acquisition d’une partie de leurs terrains.

Un sous-traitant, que Le Défi Quotidien a approché, précise que les propriétaires ont le droit de refuser la mise en place de ces pylônes sur leurs terrains. Que la région soit stratégique ou pas ! « La permission des propriétaires est toujours sollicitée avant le démarrage des travaux sur les terrains privés. En cas de refus, nous n’avons pas le droit d’insister. Ils sont signataires d’un document stipulant que l’espace n’est pas loué et qu’ils ne percevront aucune indemnisation », indique notre interlocuteur.

Le projet Safe City est, pour rappel, un important dispositif de sécurité qui comprend l’installation de 4 000 caméras ultrasophistiquées (Intelligent Video Surveillance Cameras et Intelligent Traffic Surveillance Cameras) réparties sur 2 000 sites à travers le pays.

Dans une réponse à l’Assemblée nationale, le ministre Mentor, sir Anerood Jugnauth, a fait ressortir que le gouvernement s’est porté garant de Mauritius Telecom (MT) pour une somme de Rs 460,7 millions, alors que la police sera appelée à verser Rs 15,7 milliards sur une période de 20 ans à MT pour que celle-ci opère et gère le système.

Les images des caméras seront visionnées, en temps réel, par des policiers formés en la matière. Ils opèreront dans le Main Command Centre à Ébène. Huit Sub Command Centres seront répartis dans chaque division de la police du pays. L’entrée en opération du projet, qui devait se faire en juillet, a été repoussée à décembre.

Sollicité au téléphone, l’inspecteur Shiva Coothen, qui dirige la cellule de presse de la police, dit « ne pas être au courant des contestations de certains membres du public », mais qu’il vérifiera les correspondances reçues et fera ensuite une déclaration. Nous avons tenté d’entrer en contact avec le commissaire de police, Mario Nobin. Un policier attaché à son service nous a fait comprendre qu’il était pris.

 

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