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Surdosage de médicament: l’hôpital l’accuse de tentative de suicide

Une douleur au ventre l’a conduite à l’hôpital. Joanne Lafleur affirme y avoir été retenue contre son gré. Elle allègue avoir été accusée à tort, par des médecins de tentative de suicide. L’hôpital Dr A.G. Jeetoo reconnaît sa maladresse et parle d’un malentendu. Rongée par un mal de dents, Joanne Lafleur, domiciliée à Cassis, ne souhaitait qu’une chose : soulager sa douleur. Pas question toutefois pour cette mère de deux enfants de se rendre à l’hôpital : elle en a une peur bleue. En attendant de toucher son salaire pour se rendre dans un cabinet dentaire privé, elle décide de pendre son mal en patience en avalant des calmants. « J’ai pris des comprimés de Diclofenac et Panadol. Deux de chaque, à deux heures d’intervalle», admet-elle. Les médicaments atténueront sa douleur temporairement. Elle avalera au total seize comprimés. Un surdosage qui provoquera une douleur lancinante au ventre. Le mercredi 27 février, elle court chez un dentiste du privé pour l’extraction de la méchante dent. Sa douleur au ventre persiste. Vers 17 heures, impossible de tenir plus longtemps. Elle prend son courage à deux mains pour vaincre sa phobie de l’hôpital, pour être fixée sur son mal. « J’ai été franche avec le médecin. Je lui ai avoué que j’avais avalé divers médicaments pour calmer mes douleurs à la dent. À la suite de quoi, la douleur au ventre est apparue ». Cette franchise ne jouera pas en faveur de Joanne. Selon ses dires, elle sera traitée de suicidaire. Le médecin la contraint à un lavage d’estomac et ordonne son hospitalisation.

Retenue de force

« J’avais laissé mes deux enfants âgés de neuf et sept ans à la maison. Je ne pouvais rester. J’ai refusé d’être admise en expliquant mes contraintes. Des membres du personnel soignant ne l’entendaient pas de cette oreille. Pour eux, j’étais une menteuse qui inventait des prétextes pour fuir. Ils ont fait appel aux policiers pour me retenir de force. Un médecin exercera même un chantage : si je refusais l’hospitalisation, je risquais l’internement psychiatrique. Mais après avoir réalisé qu’ils n’avaient aucun droit de me retenir contre mon gré, et que mon histoire était cohérente et tenait la route, le médecin, confus, m’autorise à rentrer. Il était 19 heures. Il m’a prescrit des médicaments. Furieuse, je lui ai dit de les avaler lui-même». Sans traitement, les douleurs au ventre persistant, Joanne Lafleur sollicite le Défi Quotidien. Nous avons référé la patiente au bureau du surintendant de l’hôpital Dr A.G. Jeetoo. L’établissement de santé a reconnu ses erreurs et a prodigué des soins à la patiente. « Je remercie l’équipe d’Xplik ou K pour son aide. Je trouve ignoble la manière dont j’ai été traitée. On m’a accusé de tentative de suicide alors que je suis une mère comblée. J’aime mes enfants et mon travail. Pourquoi voudrais-je me suicider ? » Une mésaventure que Joanne Lafleur n’est pas prête d’oublier et qui ne guérira pas sa peur des hôpitaux.
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