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Une reprise politique tout en douceur 

En ce début d’année 2020, avec aucun grand rendez-vous politique à l’horizon, hormis les pétitions électorales, on se dirige tout doucement vers une reprise politique et parlementaire sans aucun ‘rush’.

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Àl’agenda, il y aura la reprise des activités politiques en attendant la grande rentrée parlementaire prévue pour le 24 janvier 2020 avec la présentation du discours-programme du gouvernement. Le Mouvement militant mauricien (MMM) prend dans cette optique une longueur d’avance avec sa première réunion du bureau politique qui s’est tenue le mercredi 8 janvier et une réunion de son comité central le samedi 11 janvier. Tandis que pour le gouvernement ce sera du ‘business as usual’ jusqu’au 24 janvier 2020, jour de la reprise parlementaire. Les choses sérieuses avec les questions parlementaires interviendront durant la séance suivant le discours-programme.

Priorités politiques pour 2020

Les différents partis politiques, que ce soit au sein de la coalition de l’Alliance Morisien ou celle de l’opposition, ont presque tous déjà identifié leurs priorités pour 2020. Pour l’Alliance Morisien, elle sera de continuer le travail déjà amorcé et le bilan du gouvernement. On nous renvoie au message du Premier ministre, Pravind Jugnauth, pour les détails. Le chef du gouvernement a déjà énuméré les objectifs de son gouvernement pour le mandat de l’Alliance Morisien. Beaucoup de développements pour le bien-être de la population, faire que Maurice devienne une république moderne afin que les Mauriciens soient « fiers de l’héritage que ce gouvernement laissera derrière lui », avait indiqué le Premier ministre. Il y aura également une attention particulière pour plusieurs secteurs de l’économie, à savoir le secteur manufacturier et celui du sucre. Il a également parlé de ce qui est fait pour continuer à faire baisser le taux de chômage, pour assurer la sécurité des Mauriciens avec le projet Safe City et plus de moyens pour la police, le combat contre la drogue et pour affronter le changement climatique, entre autres.

Il y aura aussi plusieurs projets de loi qui seront introduits, dont le tant attendu Children’s Bill.

Unité et renouvellement des instances pour les partis de l’opposition

Tous les partis de l’opposition prônent la même chose pour 2020. Une unité au sein des partis de l’opposition, soit entre les trois partis composant l’Alliance Nationale (le Parti travailliste, le Parti mauricien social-démocrate et le mouvement Jean-Claude Barbier) et le MMM. Il y aura aussi, en 2020, un exercice de restructuration de toutes les instances de ces partis politiques.

Le MMM 

paulLe MMM a pris de l’avance sur les autres. Une réunion du Bureau politique a déjà eu lieu le mercredi 8 janvier. Les autres relanceront leurs activités lors de la troisième semaine de janvier. Au MMM, on nous explique que cette réunion du BP a été rapide. « En l’absence des cadres et dirigeants parlementaires du parti, nous avons décidé de renvoyer les sujets d’importance à la prochaine rencontre du bureau politique le lundi 13 janvier 2020 », explique une source officielle au sein du BP mauve. La question de l’appel de certains de boycotter la rentrée parlementaire sera aussi discutée. Il y a également l’appel d’Arvin Boolell à la solidarité de tous les membres de l’opposition parlementaire. On ne devrait pas dans l’immédiat discuter du leadership, mais l’avenir du parti sera évoqué, nous explique une autre source.

En ce qui concerne les priorités parlementaires, il y aura des questions sur des dossiers chauds, comme le Metro Express, la qualité de l’essence, la State Trading Corporation, entre autres. On nous a référé une fois de plus au discours de fin d’année de Paul Bérenger. Le leader des Mauves avait expliqué que la priorité de 2020 est de « faire partir le MSM, protéger la démocratie et que des développements politiques interviendront » et cela sans oublier les pétitions électorales logées en Cour suprême après le scrutin du 7 novembre dernier.


Le PTR

arvinPour le Parti travailliste, la priorité sera de renouveler ses instances. Le leader du parti, Navin Ramgoolam, l’a annoncé dans son message du Nouvel An. La première réunion du Bureau politique devrait se tenir le 16 janvier. Entre-temps, la stratégie adoptée au Parlement prônera l’esprit d’équipe de tous les partis de l’opposition, explique Arvin Boolell, leader de l’opposition. « La responsabilité collective et des actions conjointes, il y aura des consultations pour les Private Notice Questions (PNQ) afin d’accorder l’occasion aux autres parlementaires d’y contribuer, l’espace sera ouvert », explique Arvin Boolell. Il affirme que les PNQ seront basées sur les thèmes d’actualité comme le Law and Order, l’accident de Wooton, la sécurité des Mauriciens et les problèmes de société comme la violence. Sans oublier le dossier du Metro Express et « l’opacité avec Italcertifer », l’économie et les sujets sectoriels.

En ce qu’il s’agit du MMM, Arvin Bolell se porte garant qu’il fera sa part des choses «Plusieurs postes de responsabilité ont été confiés aux membres du MMM pour être équitables envers toute l’opposition », affirme Arvin Boolell qui explique que sa priorité est de fédérer toute l’opposition.


Steven Obeegadoo de la plateforme militante : «Consolider les assises de la plateforme à travers le pays»

stevenPour Steven Obeegadoo, allié du MSM, du Muvman Liberater et du Mouvement Alan Ganoo, et ministre du Logement et des Terres, l’année 2020 sera celle où la Plateforme militante va consolider ses assises dans le pays en ouvrant les bras aux militants qui se retrouvent encore une fois dans « karo kann ». Il explique que son parti répondra à l’appel de ces militants qui sont déboussolés. Steven Obeegadoo explique également qu’ils ont au sein du gouvernement «une mission particulière qui guidera l’action gouvernementale, travailler collectivement avec les autres partis pour mener à bien les actions gouvernementales et les projets. Maintenant que nous sommes au gouvernement, on pourra proposer des idées et les concrétiser », affirme Steven Obeegadoo qui prévoit de mieux structurer la Plateforme militante en 2020.


Le PMSD 

kushalLe PMSD mène pour sa part une campagne de synergie avec toute l’opposition. Cest ce que nous explique Kushal Lobine, porte-parole du parti. « Il y aura beaucoup de questions pertinentes sur des dossiers comme le Metro Express et l’essence, le changement climatique et nous allons nous assurer que les promesses du gouvernement soient respectées », dit-il. En ce qui concerne la ligne du parti, il nous explique que 2020 sera l’année d’une profonde réflexion sur l’avenir du PMSD. Le parti renouvellera ses instances pour accueillir plus de jeunes afin de se tourner vers l’avenir avec plus de sérénité. Les Bleus auront aussi une attention particulière pour Rodrigues. « On pense à appliquer un code d’éthique à la manière de la Scandinavie, La culture des VIP doit être abolie et nous allons songer à faire de la politique autrement », explique Kushal Lobine. Le PMSD compte redémarrer ses activités à la mi-janvier, car plusieurs de ses dirigeants se trouvent actuellement à l’étranger.

2020, l’année des développements politiques ?

Il y a d’un côté les pétitions électorales et de l’autre une multiplication de rumeurs de « transfugisme », d’alliances qui volent en éclats, d’autres alliances qui se formeront. On ne sait plus où donner de la tête en ce moment sur l’échiquier politique, nous explique plusieurs observateurs et politiciens. Les discussions ou rencontres de Paul Bérenger avec son « voisin », Navin Ramgoolam, ne font qu’alimenter les spéculations et autres rumeurs.

Boycott de la rentrée parlementaire ?

La grande rentrée parlementaire risque, elle, de se trouver sous les feux des projecteurs. Le souhait d’une partie de l’opposition est de boycotter la séance du 24 janvier 2020 et la lecture du discours-programme du gouvernement. Les leaders des différents partis de l’opposition auraient discuté de cette éventualité. Cependant, il faudra attendre que cette décision soit ratifiée par les membres des différents Bureaux politiques qui se réuniront bien avant cette rentrée parlementaire.

 

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