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Violence domestique - Marie Stéphanie Augustin : «J’ai trop subi, je voulais le punir»

Cour intermediare

Le procès intenté à Marie Stéphanie Augustin a pris fin mardi en cour intermédiaire. Elle avait plaidé coupable d’avoir ébouillanté Robert Kennedy Landinaff, 40 ans, le 18 décembre 2015, chez eux à Chemin-Grenier. La femme de 34 ans sera fixée sur son sort le 27 septembre 2018.

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« Mo bien regrete saki finn arive. Pa ti mo lintansion pou ki sa pass koumsa. Monn tro sibir. Mo ti anvi pini li enn tigit », a affirmé Marie Stéphanie Augustin. Cette dernière répond d’une accusation de coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer. Le délit a eu lieu le 18 décembre 2015 à Chemin-Grenier. Elle est accusée d’avoir ébouillanté son ancien compagnon, Robert Kennedy Landinaff.

Cette femme de 34 ans a plaidé coupable. Elle est défendue par Me Tawheen Choomka. La poursuite est assurée par Me Johan Moutou-Leckning, Senior Assistant Director of Public Prosecutions. Le procès est présidé par le magistrat Pranay Sewpal.

Résidant à Baie-du-Cap, Marie Stéphanie Augustin a témoigné sous serment. Elle dit avoir connu Robert Kennedy Landinaff en 2012. Le couple louait une maison à Chemin-Grenier. Elle avance qu’elle en avait assez des coups et des insultes de son compagnon. Voulant lui donner une bonne correction, elle l’a ébouillanté. Elle a expliqué les raisons de son acte dans ses dépositions à la police. 

Mère de trois enfants, dont deux filles de 16 et de 5 ans, et un fils de 12 ans, Marie Stéphanie Augustin raconte que les choses étaient au beau fixe au début de leur relation. Cependant, c’est en 2015 que la situation s’est corsée. Car, selon elle, le quadragénaire avait sombré dans l’alcool. Les disputes étaient alors devenues fréquentes et violentes. « Il me tabassait. Je n’ai jamais porté plainte pour les violences que je subissais. Je ne voulais pas que cela se sache », relate Marie Stéphanie Augustin.

Souffre-douleur

Alors qu’elle dormait, son compagnon lui aurait infligé un coup de pied à l’œil gauche. Elle dit n’avoir pu se défendre et a quitté la maison avec son fils. À son retour dans la matinée, le désordre qui y régnait l’a mise hors d’elle. Elle a alors pris l’eau qu’elle avait mise à chauffeur pour se laver les cheveux et l’a versée sur Robert Kennedy Landinaff.

Les avocates des deux parties ont fait leurs plaidoiries à l’issue du procès. La poursuite a souligné la gravité du délit malgré le fait que la trentenaire a été victime de violence domestique. La défense a, quant à elle, plaidé sur le fait que sa cliente a coopéré avec les enquêteurs et a reconnu son acte. Me Tawheen Choomka précise que sa cliente a été, pendant plusieurs années, le souffre-douleur de la victime et qu’elle n’avait jamais porté plainte.

 

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