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Zaid Ameer, président de la Dealers in Imported Vehicles Association : «Environ 9 000 véhicules de seconde main ont été vendus en 2023»

Le président de la Dealers in Imported Vehicles Association, Zaid Ameer, plaide pour que le gouvernement enlève les restrictions sur l’âge des véhicules de seconde main importés pour une relance de ce secteur. 

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Y a-t-il eu une amélioration au niveau de la vente de véhicules de seconde main importés en 2023 ?
Nos ventes se situent entre 8 500 et 9 000 véhicules en 2023, soit plus ou moins le même niveau enregistré en 2022, alors que durant cette même période, plus de 15 000 voitures neuves ont été vendues.

Qu’est-ce qui explique cet engouement pour les véhicules neufs ?
À ce jour, les prix des véhicules neufs, qui sont importés des pays autres que le Japon, sont plus compétitifs que ceux des véhicules de seconde main importés du Japon. Toutefois, comme je l’ai souvent fait ressortir, comparés aux véhicules de seconde main d’origine japonaise, ces véhicules neufs pèchent au niveau de la qualité et après quelques années, ils commencent à donner du fil à retordre à leurs propriétaires. 

Comment abordez-vous 2024 ?
Avec une certaine sérénité, tout en espérant que le gouvernement réponde positivement à nos doléances en vue d’une relance de nos activités. Nous avons demandé que les décisions prises en 2003 pour protéger les concessionnaires de véhicules neufs soient révoquées. Par exemple, il n’est pas logique qu’une voiture de seconde main importée soit frappée d’un même taux d’enregistrement que pour une voiture neuve.

En outre, on souhaite que le gouvernement revoie sa décision de rabaisser l’âge des voitures de seconde main aptes à être importées. Actuellement, on n’est pas autorisé à importer une voiture de seconde main de plus de quatre ans, et un camion de plus de six ans. D’où notre demande pour que l’âge limite pour importer une voiture d’occasion passe de quatre à cinq ans et de six à huit ans pour un camion. Cela aidera les petites entreprises à renouveler leurs flottes. Parallèlement, on souhaite une libéralisation sur l’importation des voitures hybrides et électriques. 

Certes, on comprend qu’en 2003, le gouvernement avait pris cette décision pour protéger les concessionnaires de voitures neuves car à l’époque, leurs ventes avaient baissé à 8 000 véhicules par an contre 13 000 pour les importateurs de véhicules de seconde main. Mais aujourd’hui, la situation s’est inversée, car la vente de voitures de seconde main importées est descendue à environ 9 000, alors que celle de voitures neuves a atteint 13 000 par an. 

Est-ce que la situation actuelle dans la mer Rouge est inquiétante pour l’importation des voitures ?
Malheureusement, pas seulement pour les véhicules, mais pour les importations en général. Pour ce qui est des véhicules, un bateau qui prenait une trentaine de jours pour venir à Maurice met maintenant deux fois plus de temps. Je crains fort qu’une hausse du prix du fret impactera négativement le marché de véhicules de seconde main. Elle provoquera aussi une flambée des prix des produits de consommation. Cela pourrait également affecter nos chiffres d’affaires car les consommateurs vont se concentrer davantage sur les denrées alimentaires au lieu de l’achat d’une voiture. Une détérioration des conditions dans cette région du monde pourrait par ailleurs aggraver l’économie mondiale. Ce qui pourrait résulter en des fermetures et des licenciements. Souhaitons qu’il y ait un cessez-le-feu le plus vite possible.

 

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