Au cœur de l’info : Fête du travail - Rashid Imrith : «La lutte pour les droits acquis est primordiale»

L’émission Au cœur de l’info, animée par Ruth Rajaysur et Patrick Hilbert le lundi 29 avril sur Radio Plus, a été l’occasion pour les différents invités de dire, à un moment où le 1er-Mai est célébré à la veille des élections générales, comment les syndicats n’arrivent toujours pas à s’unir pour se faire entendre d’une seule voix.

Pour le président de la Fédération des Syndicats du secteur public (FSSP), Rashid Imrith, « les signes de progrès sont là ». L’idéal, selon lui, serait le regroupement des syndicats. Il note « un commencement » et estime que  « les efforts finiront par être récompensés.»

Pour cela, « il faut tenir en compte ce qui nous unit et non pas ce qui nous sépare ». L’enjeu, selon le syndicaliste, est grand car la lutte à être menée vise à « la protection des droits acquis » : l’emploi, la pension de vieillesse qu’on voudrait porter à 65 ans et le comité tripartite, entre autres.

Sur la question d’unification de la classe syndicale, Jane Ragoo, de la Conféderation des travailleurs du secteur privé (CTSP) dit qu’il serait « souhaitable que tous les travailleurs se rassemblent à Rose-Hill le mercredi 1er mai ». Elle se félicite de la décision de la General Workers Federation (GWF) de renoncer de tenir son rassemblement à Mahébourg pour le faire à Rose-Hill. Dans la lutte syndicale, dit-elle, à la veille des élections, « c’est l’heure de dresser le bilan des réalisations. Il s’agit aussi de faire comprendre au gouvernement les attentes des travailleurs ». Entre autres points, le Portable Severance Allowance Fund qui représenterait un filet de protection en cas de pertes d’emploi.

Ashok Subron, de Rezistans ek Alternativ, est, lui, d’avis que « les partis politiques traditionnels ne représentent plus la classe ouvrière. Ils sont à la solde de grosses compagnies privées qui les financent ».

Un dernier invité à se faire entendre lors de l’émission a été l’historien et observateur politique, Jocelyn Chan Low. Celui-ci a déploré que « le 1er-Mai ne se résume qu’à une bataille de foules dans une ambiance folklorique ».