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Décès du créateur de Dragon Ball : Akira Toriyama, le mangaka qui « n’aimait pas socialiser »

Le manga « Dragon Ball » compte plus de 500 chapitres.

Le mangaka Akira Toriyama, créateur notamment des séries mondialement connues « Dragon Ball » et « Dr Slump », est décédé le 1er mars, à l’âge de 68 ans, d’un hématome sous-dural, ont annoncé vendredi sa maison d’éditions et son studio.

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Avec « Dr. Slump » et surtout « Dragon Ball », Akira Toriyama, décédé au Japon à l’âge de 68 ans, a obtenu un succès planétaire et une aura internationale. Mais il aura toujours fui les projecteurs pour se consacrer à sa passion : le dessin.

« ‘Dragon Ball’ est comme un miracle parce qu’il a aidé quelqu’un comme moi, qui a une personnalité difficile et tourmentée, à faire du bon travail et à être accepté par la société », avait-il déclaré en 2013 dans une rare interview. « Je n’aime pas socialiser, à tel point que j’ai plus d’animaux que d’amis », a-t-il ajouté.
Né en 1955 dans la préfecture japonaise d’Aïchi, Toriyama a étudié le design au collège et ne s’est lancé dans une carrière de dessinateur de mangas qu’à 20 ans passés, après avoir travaillé trois ans dans une agence publicitaire de Nagoya (centre), selon la presse locale. Ses débuts datent de 1978 avec « Wonder Island » mais sa carrière a vraiment décollé avec le manga humoristique « Dr. Slump » racontant les aventures d’une petite fille à lunettes, Arale Norimaki, qui est en réalité un robot doté de super-pouvoirs.

Le succès de cette série lui a donné la confiance suffisante pour se lancer dans la création de « Dragon Ball », qui serait inspiré par l’acteur expert en kung-fu Jackie Chan et par un classique de la littérature chinoise du XVIe siècle « La Pérégrination vers l’Ouest ».

Publié pour la première fois en 1984 dans Shonen Jump, un magazine prisé des jeunes Japonais, « Dragon Ball » narre les pérégrinations de Son Goku, un jeune garçon affublé d’une queue de singe, à travers de multiples univers fantastiques. Tout au long de plus de 500 chapitres, ce héros coiffé en pétard et entraîné par un vieux sage nommé Tortue géniale défait une ribambelle de créatures effrayantes venues d’autres mondes et poursuit la quête de sept boules de cristal.

« Tenir les délais »

« Dragon Ball Z » a porté Toriyama vers de nouveaux sommets. Publié entre 1989 et 1996, la suite de « Dragon Ball » a mis en scène des combats dans l’espace et des destructions de planètes impliquant des guerriers extraterrestres de la race « Saiyan ». Traduit partout sur le globe, « Dragon Ball » a été décliné en d’innombrables dessins animés, jeux vidéos, cartes à jouer et figurines, qui en ont fait une immense machine à cash.

Dans son interview de 2013, Toriyama tentait de donner une des clés du succès incroyable de cette série : tenir les délais de fabrication. « J’avais travaillé auparavant comme designer dans une petite agence de pub et j’avais pu voir moi-même le nombre de personnes impactés quand les délais ne sont pas tenus, même très légèrement », avait-il affirmé.

Il avait toutefois reconnu que la tâche était difficile. « Le manga m’oblige à dessiner beaucoup de fois les mêmes images. J’avais tendance à m’ennuyer facilement, c’était donc sympa mais généralement ardu. J’ai plusieurs fois souhaité que cela s’achève plus vite. »

Le mangaka s’était également dit surpris par le succès qu’il avait rencontré. « J’espérais juste que les lecteurs s’amuseraient en lisant mon travail », disait-il.

 

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