Faits Divers

Examens au sein de la police: stress et craintes au rendez-vous

Pas de temps pour faire la fête, des policiers ont la tête dans leurs notes, examens obligent. S’ils bossent dur, c’est que beaucoup craignent d’être devancés  par des policiers « proches des politiciens ».
« Monn met enn mwa konze pu kapav aprann parski dan travay tro tufe ek case », dit un policier. À la veille des examens au sein de la police, prévus les 7 et 21 novembre, nombreux sont les constables et sergents qui ont mis de coté le « Diary Book » pour se consacrer à leur programme de révision. Ces examens sont une étape importante dans la carrière de policiers voulant gravir les échelons. « Chaque matin, je révise de cinq à sept heures et le soir, je travaille mes notes de nouveau de 21 heures à minuit. De plus, je prends des leçons particulières deux fois par semaine et ce avec deux enseignants différents », confie un sergent affecté à la CID. Notre interlocuteur n’est pas à sa première tentative en vue de se hisser au grade d’inspecteur. « J’ai participé à ces examens en pas moins de quatre occasions. Personnellement, je sais que j’ai donné le meilleur de moi-même, mais je n'arrive pas à comprendre comment mon nom n’a jamais figuré sur la liste des promus pour le poste d’inspecteur de police», ajoute l’enquêteur, déterminé à réussir.

« Une excuse banale »

Ils sont nombreux qui se disent « découragés » en évoquant des « protections occultes».

« Dans la transparence »

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« Je participais à un examen il y a quelque temps, un collègue a quitté la salle après 30 minutes parcequ’il n’avait pas à avoir les bonnes réponses. Le comble, c’est que cette personne a été promue sergent », déplore ce constable qui compte 26 années de service. [row custom_class=""][/row]
Des faits semblables poussent des policiers à penser que leurs collègues approchent des politiciens pour une éventuelle promotion. L’un d’eux, qui compte 23 ans de service, est convaincu qu’il a besoin d’une faveur politique pour réussir. « En pas moins de cinq occasions, j’ai participé aux examens. Sans succès. Cette fois-ci, je n’ai d’autre choix que de demander à mon beau-frère qui a servi un ministre comme agent lors de la dernière campagne électorale d’intervenir en ma faveur », confie le policier. Si beaucoup croient que la solution magique est d’obtenir le soutien des politiciens, d’autres attribuent leur succès à leurs efforts et sacrifices. « Ceux qui ont été recalés et qui prétendent qu’ils n’avaient pas de backing font fausse route. C’est une excuse banale.

Le business lucratif des leçons

Il n’y a pas que les élèves du CPE ou du secondaire qui se ruent vers les leçons particulières. Nos policiers aussi se retrouvent en salle de classe après le travail. Les frais varient entre Rs 300 et Rs 500. Les enseignants louent des salles de classe dans des collèges pour ces leçons. Certains offrent des séances de formation 3 à 4 fois par semaine. Une classe peut accueillir une quarantaine d’élèves. Si pour certains, c’est du business, d’autres le font sur une base volontaire, comme un chef inspecteur des Plaines-Wilhems.

Ces policiers ne savent pas comment affronter la société, leurs proches après un échec.Un fin limier sur le terrain n’est pas forcément bon sur le plan académique », reconnaît un chef inspecteur qui a pas à pas gravi les l’échelle hiérarchique.
 

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