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Les gardiens de prison formés par un sniper mauricien

gardiens de prison Une formation intensive sera dispensée aux gardiens de la CERT et de la General Duties.
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Le sniper mauricien Jean Bruneau Laurette a été approché pour former les gardiens de prison en matière d’escorte, combat à mains nues et désarmement. La formation théorique et pratique, qui a débuté depuis une semaine, s’échelonnera durant environ trois mois. Cette formation intensive vise à améliorer les connaissances et aptitudes des gardiens de prison pour un meilleur service, laisse-t-on entendre.

C’est une grande première dans le milieu carcéral. Un sniper mauricien a été approché par la direction du département pénitentiaire pour dispenser des séances de formation intensive aux gardiens de la Correctional and Emergency Response Team (CERT) et ceux de la General Duties. Le formateur n’est nul autre que Jean Bruneau Laurette, un instructeur de combat à mains nues et de maniement d’armes à feu. Il y a environ six ans, ce sniper mauricien a travaillé sur des navires traversant des eaux maritimes à haut risque pour contrer les pirates. La formation qui a débuté depuis environ une semaine à la prison centrale de Beau-Bassin s’échelonnera dans un premier temps sur une durée de trois mois. Dans une déclaration au Défi Quotidien, Jean Bruneau Laurette a fait ressortir que « les gardiens basés dans tous les centres pénitentiaires, incluant ceux de la prison des femmes, sont concernés par cette formation ». 

« J’ai débuté la formation avec les gardiens affectés à la CERT. Ces derniers, qui font partie d’une unité d’élite à la prison, sont les premiers exposés aux événements qui surviennent en prison. Ils doivent non seulement savoir maîtriser leurs approches physiques mais aussi psychologiques lorsqu’ils sont confrontés aux détenus », explique le sniper. La formation, précise Jean Bruneau Laurette, gravite autour de plusieurs aspects dont le Hand-to-hand combat, l’usage de boucliers, le maniement d’armes à feu, le désarmement (surtout lorsqu’un détenu est armé d’un ‘pik démon’), la classification des prisonniers (Low/Medium/High/Extreme Profile Detainees) ou encore l’identification d’un ‘ring leader’ lors des hostilités. « La formation, qui se déroule dans des situations réelles,  porte également sur le respect des droits des détenus étant donné que le pays est signataire de diverses conventions des droits de l’homme », poursuit Jean Bruneau Laurette.

gardiens de prison
Un officier de prison doit toujours s’améliorer, car le milieu carcéral est rude.

Mais pourquoi ce dernier a-t-il été approché pour former les officiers des prisons ? En effet, les gardiens de prison de l’équipe General Duties, mais surtout ceux de la CERT, sont entraînés par le Groupement d’Intervention de la Police Mauricienne (GIPM) durant leurs formations. « Un officier de prison doit toujours s’améliorer, car le milieu carcéral est rude. C’est important pour la sécurité et pour le bon déroulement du service pénitentiaire. Les prisonniers utilisent plusieurs ruses, et sont suffisamment solides, pour créer des hostilités afin de déjouer l’attention de l’administration carcérale », déclare le DCP Jagadisen Rungadoo, le no. 2 de l’administration carcérale et ex-commissaire des prisons par intérim. Notre interlocuteur a ensuite fait ressortir que « les gardiens disposent déjà de plusieures techniques mais des entraînements poussés sont un plus ».

Pour rappel, Jean Bruneau Laurette est non seulement formateur dans le milieu carcéral mais aussi au sein de la police étrangère. En mai, il avait formé des policiers et hauts gradés de l’armée tanzanienne en matière de combat à mains nues, entre autres. Il y a environ quatre semaines, il avait tenu une formation intensive destinée aux gardiens de prison seychellois de la prison de Montagne-Posée. 

 

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