Nuhaa Jaudoo, la pyrogravure pour allier passion et métier 

Nuhaa Nazaahah Jaudoo.

Certaines matières au collège peuvent mener à la découverte de certains talents qui entraînent d’abord de la passion et le partage. L’art en est un pour Nuhaa Nazaahah Jaudoo, plus exactement la pyrogravure.

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C’est au cours du cycle secondaire au collège Lorette de Port-Louis que Nuhaa Nazaahah Jaudoo se découvre un engouement pour l’art qu’elle a transformé en une petite affaire pour arrondir ses fins de mois. Tout en se perfectionnant, elle trace son cheminement sur le marché local, voire à l’étranger.  

« J’ai vraiment pris goût à la pyrogravure depuis le collège. J’ai commencé à confectionner de petits objets d’abord pour des amies de classe puis pour les proches. Leur encouragement et le fait de créer m’ont beaucoup aidé à aller de l’avant », confie cette habitante de la capitale. 

Elle excelle en art et se classe parmi les dix premières du pays à l’issue des examens de cycle secondaire. Raison de plus pour s’accrocher et affiner ses talents. Mais, elle donne toujours un coup de crayon et dessine avant de transposer son savoir-faire sur le bois. Elle compte sur l’aide de son époux Rehann et le soutien des amis pour exposer à l’Université de Maurice quelques-unes de ses œuvres, dont des cartes postales pyrogravées. 

Elle utilise un fer électrique comme outil principal pour composer les gravures sur le bois, dont le pin, des panneaux de fibres à densité moyenne ou du MDF. « Pour faire des portraits plus précis, je préfère le MDF, car le pin se compose d’éléments verticaux et horizontaux qui n’offrent pas un produit lisse et réaliste », explique-t-elle. 

La précision et la définition d’une gravure sont effectuées en alliant patience et perspicacité. Elle apporte ainsi des nuances en accentuant les coups de fer selon les reflets de lumière sur l’objet ou le portait original. Elle travaille ainsi à partir de photos imprimées qu’elle reproduit sur le bois avant de l’entamer à coups de fer. 

Le couple Jaudoo a aussi eu l’occasion de pénétrer des marchés régionaux du pays. Pendant plusieurs semaines, elle a apporté son savoir-faire créatif dans un important commerce d’ameublement, situé dans la région de Rose-Belle. Cependant, le transport presque quotidien  de la capitale jusqu’à cette localité du Sud par autobus était éreintant et le couple a mis fin au projet. 

Mais, à travers le marketing, Nuhaa Jaudoo a désormais un réseau fiable dans cette partie du pays. Elle a aussi trouvé un créneau à Rodrigues où le bouche-à-oreille est porteur en commandes. Elle confie aussi qu’elle a eu l’occasion d’effectuer un portrait grand format d’un haut dignitaire d’Abu Dhabi grâce à un contact dans le milieu de l’aviation.

L’année dernière, elle a eu des commandes de la part d’une importante association professionnelle pour de petits cadeaux de fin d’année et des portraits. Les fêtes, tels que Saint Valentin ou la Fête des des Mères, entre autres, constituent aussi des périodes de pointe. 

« Il y a des jours où des commandes affluent mais aussi des jours plats. D’ailleurs, je ne peux pas prendre trop de commandes. Il me faut du temps pour des portraits et puis la fumée dégagée lors des travaux affecte aussi la santé », dit-elle.

La livraison dans la capitale est assurée par son époux Rehann qui se charge également de la livraison par voie postale pour des localités hors de Port-Louis. Le paiement se fait par transaction bancaire. Pour l’instant, la jeune artiste est disponible sur la page facebook.com/NuhaaRehaan.Pyrography pour tout éventuel client qui souhaite des pyrogravures personnalisées.

 

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