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Ramjeet Gosto meurt après avoir percuté un filao - Oumma, la veuve : «Lotorite ti bizin fini netway sime avan tir klas» 

Oumma garde de son époux le souvenir d’un homme exceptionnel. À droite, le filao que Ramjeet Gosto a percuté jeudi à Pointe-aux-Biches.

Les funérailles de Ramjeet Gosto ont eu lieu le vendredi 4 février 2022. Ce chauffeur d’autobus, qui était âgé de 54 ans, est mort jeudi après avoir percuté un filao tombé sur la route à Pointe-aux-Biches. C’était après la levée de l’alerte cyclonique. Si son épouse est anéantie, elle est aussi mais surtout furieuse. 

Consternation, tristesse et colère. Voilà ce que ressent la famille de Ramjeet Gosto, tué dans un accident de la route dans la matinée du jeudi 3 février 2022. Ce chauffeur de Triolet Bus Service (TBS) de 54 ans a percuté un filao tombé sur la route à Pointe-aux-Biches, dans la région de Trou-aux-Biches. Il se rendait au dépôt d’autobus de la compagnie à moto aussitôt l’alerte cyclonique levée. 

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« Bann otorite ti bizin fini netway sime lerla tir klas », s’indigne son épouse Oumma. Assise dans son salon, le regard perdu dans les pensées, elle poursuit : « Bann otorite an tor. Zot ki pran desizion. Zot ti bizin asire ki ena sekirite partou avan tir klas. » 

Entourée de ses deux enfants, elle insiste qu’il aurait fallu imposer des restrictions de mouvement sur les routes après la levée de l’alerte cyclonique suivant le passage de Batsirai. « Mo pa pe dir sa zis pou mo misie kinn perdi lavi, me pou tou travayer transpor ou bann dimounn ki bizin al travay kouma tir klas », explique-t-elle. 

L’habitante de Pointe-aux-Piments se remémore les heures qui ont précédé la disparition de son époux. Elle raconte que le jeudi matin, elle lui avait demandé de ne pas aller travailler en raison du mauvais temps. « Monn dir li nou real dormi. Li dir mwa non. Li ti pe bizin al tir bis depo 3 apre al pran travayer. Kouma radio finn dir pena siklonn linn sorti. Li pann sorti a ler akoz letan ti move. »

Elle était loin de se douter que c’était la dernière fois qu’elle le voyait. Un peu tard, un collègue du défunt a téléphoné aux proches pour leur annoncer la triste nouvelle. « Linn dir mwa mamou inn fini kit nou inn ale », confie-t-elle. Elle avait du mal à en croire ses oreilles. Les funérailles de Ramjeet Gosto ont eu lieu le vendredi 4 février 2022. 

Oumma garde de lui le souvenir d’un époux exceptionnel qui s’est sacrifié pour ses enfants et sa famille. « Nou ti pe viv kouma kamarad nou. Toule tanto nou rakont nou lazourne », relate-t-elle. « Tou dimounn konn li kouma Sona. Zot tou ti kontan li. Li ti ena bon ker. » Ramjeet Gosto, qui en était à ses 31 années de service, prenait son travail très à cœur. 

Oumma ne peut s’empêcher de penser à un autre habitant de Pointe-aux-Piments qui a lui aussi percuté le même filao ce jour-là. Ce dernier s’en est sorti avec quelques blessures. 

S’il y en a une autre qui a du mal à concevoir que Ramjeet Gosto n’est plus de ce monde, c’est sa fille Kamini, âgée de 32 ans. Cela fait une semaine qu’elle est rentrée à Maurice. « Mo papa ti vinn sers mwa laeropor », confie-t-elle. 

La jeune femme, qui travaille aux Seychelles, explique que cela faisait deux ans qu’elle n’avait vu son père, hormis à travers des appels vidéo. « Sak fwa li ti pe demann mwa kan mo pou vini. Monn pas zis enn semenn ek mo papa. Mo pann resi fer nanie ar li », pleure Kamini. 

Si elle est effroyablement triste, elle est également furieuse. « 4 er di matin pa enn ler pou tir klas sa, sirtou kan letan ankor move ek kinn ena boukou dega. Otorite pa kone ? », fustige-t-elle. Elle dit avoir une pensée spéciale pour tous les sinistrés. 

 

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