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Importation de bœufs : la CCM demande au ministère de revoir le quota de 500 têtes

260418_boeufs.jpg Importer moins de 500 têtes de bétail augmente les coûts, selon deux importateurs.

La Competition Commission of Mauritius a recommandé la suppression du quota imposé par le ministère de l’Agro-industrie concernant l’importation des animaux. Du coup, les commerçants peuvent importer moins de 500 bœufs. Mais deux d’entre eux considèrent qu’il n’est pas profitable d’importer moins de 500 têtes. 

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La recommandation du directeur exécutif de la Competition Commission of Mauritius (CCM) découle d’une enquête menée en juin 2017. L’exercice faisait suite à une plainte déposée par la Consumer Advocacy Platform (CAP) concernant le refus d’accorder l’accès à un centre de quarantaine appartenant à l’État à d’éventuels importateurs de bétail. La plainte a été déposée à la suite d’un communiqué publié par le ministère de l’Agro-industrie, le 3 mai 2017, quelques semaines avant la fête Eid-ul-Adha, précisant que tout importateur doit importer un minimum de 500 têtes et devrait déjà disposer d’installations de quarantaine approuvées par les services vétérinaires du ministère.

Ce dernier avait soutenu que ce quota visait à garantir des conditions sanitaires et phytosanitaires adéquates qui atténueraient le risque de fièvre aphteuse. Les animaux importés sont soumis à des contrôles avant et après embarquement, exigés sous l’Animal Disease Act de 1925. 

D’une part, la restriction quantitative a créé une barrière et a nui à la concurrence dans l’offre de bovins d’abattage pour le ‘Qurbani’ à Maurice. La CCM a donc suggéré que le ministère de tutelle envisage d’adopter d’autres mesures exigeant, entre autres, que les bovins importés soient vaccinés contre la fièvre aphteuse avant leur embarquement pour Maurice. La CCM considère que l’importation d’un minimum de 500 têtes augmente considérablement les coûts. Il faut compter près de Rs 30 millions pour faire venir 500 têtes. Ce qui freinerait l’importation et nuirait à la concurrence.

Deshmuk Kowlessur, directeur exécutif de la CCM, a indiqué que cette instance était mandatée pour améliorer les dispositions de la réglementation de la concurrence à Maurice. « Le droit de la concurrence prévoit que la CCM conseille le gouvernement en de telles circonstances. Il est tout à fait justifié de réglementer l’importation de bovins pour des raisons sanitaires et phytosanitaires. Il n’est pas considéré que d’autres mesures pourraient atteindre les objectifs de la politique de biosécurité, sans imposer de restrictions quantitatives, comme la vaccination contre la fièvre aphteuse. Il y a une demande constante de bétail à Maurice. » 

Pour sa part, un importateur indique que quiconque commanderait moins de 500 bœufs risque d’encourir des pertes. « On a plusieurs frais. On doit importer en grande quantité, afin d’être profitables. » Ce dernier prévoit d’importer une cargaison d’ici peu afin que les clients aient un plus grand choix. Un autre opérateur souligne qu’un importateur doit commander 500 bœufs au minimum.

« On n’a pas de navires qui transportent moins de 500 bœufs. Du coup, on est obligé d’importer cette quantité. » La demande sur le marché local est d’environ 8 000 à 9 000 bœufs par année. Pour la fête ‘Qurbani’, elle est de 4 500 têtes. 

 

 

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